Comment favoriser la saine transition vers le frigo commun?
Les partenaires amoureux sont impliqués dans de nombreuses activités liées à l’alimentation (faire l’épicerie, préparer les repas, manger ensemble, etc.) qui sont des belles occasions de partage, d’échange et d’apprentissage, mais qui peuvent également être sources de conflits et de frictions. Vous n’êtes pas trop porté(e) sur la viande, mais votre partenaire est un(e) carnivore? Vous essayez de limiter le sucre, mais votre partenaire ne peut survivre sans dessert? Quand on fait face à ce type de situations, les mots clés à retenir sont : ouverture, respect et flexibilité. D’autant plus qu’à force de côtoyer un conjoint qui a une approche « souple » (sans tension ni restriction) par rapport à la nourriture, on peut en venir soi-même à développer une relation plus harmonieuse, moins conflictuelle, avec l’alimentation…
Quels sont les pièges à éviter?
Beaucoup de femmes souhaiteraient que leur conjoint adopte de meilleures habitudes alimentaires. Moins de chips, plus de tofu, moins de bière, plus de kale… Entretenir des buts pour son partenaire est une entreprise délicate, même si c’est fait avec la meilleure intention du monde (« Je veux que mon chum soit en bonne santé pour qu’on vive ensemble heureux jusqu’à 110 ans! »). Quand on entretient des buts pour son/sa partenaire, il faut absolument se retenir de lui imposer sa vision des choses. Critiquer, menacer ou mettre de la pression sur son/sa partenaire pour l’emmener à changer ses comportements risque non seulement de nuire à sa motivation à mieux s’alimenter, mais pourrait également, à moyen terme, affecter sa satisfaction conjugale.
Quels sont les avantages de la vie à deux sur le plan de l’alimentation?
- Emménager avec sa/son partenaire peut certainement entraîner des changements positifs dans votre alimentation! Votre partenaire peut vous amener à découvrir ou même re-découvrir certains aliments (« Tiens, c’est meilleur que dans mon souvenir finalement les choux de Bruxelles! »).
- La vie à deux peut vous permettre de garder une plus grande variété d’aliments dans votre réfrigérateur. Quand on sait qu’on va être deux à les manger (donc moins de gaspillage possible), on se permet d’acheter une plus grande variété d’aliments (par ici les casseaux de fraises, framboises, mûres et bleuets, la caisse de clémentines, l’ananas et le cantaloup!).
- La vie à deux peut vous emmener à développer de meilleures habitudes de vie. En comparaison avec les gens qui habitent seuls, ceux qui vivent avec leur partenaire amoureux planifient mieux leurs repas, déjeunent sur une base plus régulière et préparent aussi des repas plus élaborés.
Arrivez-vous à conjuguer vie amoureuse
et saine alimentation?Â
Références :
Bégin, C., Côté, M., & Gagnon-Girouard, M.-P. (2017). Enjeux liés au poids, à l’alimentation et à l’imagine corporelle au sein des relations de couple. Dans Y. Lussier, C. Bélanger, & S. Sabourin (Eds.), Les fondements de la psychologie du couple (pp. 547–567). Québec, QC: Presses de l’Université du Québec.
Bove, C. F., & Sobal, J. (2006). Foodwork in newly married couples: Making family meals. Food, Culture & Society, 9, 69-89.
Bove, C. F., Sobal, J., & Rauschenbach, B. S. (2003). Food choices among newly married couples: convergence, conflict, individualism, and projects. Appetite, 40, 25-41.
Kemmer, D., Anderson, a S., & Marshall, D. W. (1998). Living together and eating together: changes in food choice and eating habits during the transition from single to married/cohabiting. The Sociological Review, 46, 49-72.
Marshall, D. W., & Anderson, a. S. (2002). Proper meals in transition: Young married couples on the nature of eating together. Appetite, 39, 193-206.