Comment me libérer des règles et faire confiance à mon corps?

Tous les jours, nous sommes bombardé.e.s de messages provenant de la culture des diètes qui nous encourage à suivre des règles : quels aliments manger et en quelle quantité, quel type d’activité physique faire, etc. Cela nous amène à développer des croyances rigides comme quoi nous ne pouvons pas faire confiance à notre corps et que nous devons plutôt nous fier sur ces règles externes. Il est donc normal d’éprouver des difficultés à laisser aller cette notion de contrôle, par crainte de ce qui pourrait arriver. Je vous propose de démystifier ces croyances et d’explorer comment surmonter nos peurs pour réapprendre à faire confiance à notre corps et aux signaux qu’il nous envoie.

J’ai peur de prendre du poids

Chaque individu est unique et possède son propre poids naturel. C’est le poids qu’on maintient naturellement en adoptant des habitudes de vie favorables à la santé et au bien-être, dans le plaisir et l’écoute de notre corps. Le corps est conçu pour préserver ce poids et met plusieurs mécanismes en place pour y arriver.

Il est donc possible qu’en cessant de suivre des règles, notre corps retourne à son poids naturel, qu’il soit plus ou moins élevé que notre poids actuel. C’est le moment de faire preuve de bienveillance et d’autocompassion. Ça passe aussi par accepter que nous n’avons pas le contrôle du chiffre sur la balance. Il existe une diversité naturelle de silhouettes dans la société, il est donc nécessaire (même si c’est difficile!) de renoncer à l’atteinte du corps qu’on juge idéal et qui est, dans la grande majorité des cas, irréaliste. C’est possible d’apprendre à faire la paix avec notre corps, peu importe notre poids.

J’ai peur de trop ou mal manger

Les règles alimentaires exigent de se fier à des portions, des calories ou des points pour savoir la quantité de nourriture à consommer. De plus, elles classent les aliments comme « permis » ou « interdits », « bons » ou « mauvais ». Il est normal d’avoir peur de trop manger ou de ressentir de la culpabilité si on laisse aller ces règles que l’on suit depuis si longtemps.

Si nous nous sommes privé.e.s des aliments que nous aimons pendant une longue période, il est probable que nous soyons temporairement plus attiré.e.s par ces aliments interdits. La privation a le pouvoir de rendre les aliments que nous considérons comme défendus très attrayants! C’est correct et ça fait partie du processus. Au fur et à mesure qu’on se donne le droit de manger de tout et qu’on cesse de cibler des aliments comme « interdits », l’attrait accru pour ces aliments diminue.

En misant sur le plaisir et la satisfaction et en se permettant de savourer tous les aliments sans exception, on développe une relation plus saine avec la nourriture. On apprend à respecter les besoins de notre corps, puis à écouter et à faire confiance aux signaux qu’il nous envoie.

J’ai peur de cesser d’être actif.ive

Les règles nous obligent à nous entraîner un nombre de fois ou de minutes spécifiques par semaine et nous dictent quel type d’exercice on devrait faire pour obtenir le corps que nous voulons. Or, s’obliger à bouger sans égard à notre niveau d’énergie et à nos envies dans le seul espoir d’obtenir un corps idéal contribue à une mauvaise relation avec l’activité physique. On peut développer des émotions négatives liées à l’activité physique, ce qui peut même en freiner la pratique.

En écoutant notre corps, notre besoin de bouger et de repos, on peut réapprendre à bouger pour le plaisir et le bien-être que ça nous procure. Ça peut être de prendre une marche avec un.e ami.e ou d’aller nager lorsque nous débordons d’énergie. Ça signifie aussi de se donner le droit de se reposer lorsque notre corps est fatigué.

J’ai peur de nuire à ma santé

La santé est un état complet de bien-être physique, mental et social. Suivre des règles alimentaires strictes, s’obliger à bouger, refuser un souper entre ami.e.s de peur de nuire à son régime, tout cela peut certainement affecter négativement la santé sous toutes ses facettes. Contrairement à ce qu’on peut croire, se libérer des règles externes aide à avoir une alimentation équilibrée, nous motive à bouger dans le plaisir et nous permet de mieux accepter notre corps en plus de nous libérer d’une charge mentale considérable. Ça ne peut qu’avoir des impacts positifs sur notre santé!

Bien sûr, laisser aller ces peurs et faire confiance à notre corps est un processus non linéaire qui demande une bonne dose de patience, de pratique et de bienveillance. N’hésitez pas à demander le soutien de votre entourage et de professionnel.le.s de la santé pour vous accompagner dans votre cheminement!

Et vous, quelle peur aimeriez-vous apprendre à surmonter pour mieux faire confiance à votre corps?

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