Lorsqu’on se compare à d’autres personnes, avez-vous remarqué qu’on réussit toujours à en trouver une plus belle, plus forte ou plus efficace que nous? Le phénomène est d’ailleurs amplifié sur les réseaux sociaux, où on est souvent exposé.e à du contenu soigneusement sélectionné et parfois retouché. Il devient alors difficile d’être en paix avec soi-même sans se dévaloriser et se décourager. Malheureusement, il est généralement impossible d’arrêter de se comparer, c’est pourquoi il faut apprendre à reconnaître ce qui nous différencie des autres sans nuire à notre estime personnelle.
Vous avez peut-être l’impression que le fait de vous comparer aux autres est tout simplement plus fort que vous… Vous avez totalement raison! Se comparer aux autres est un comportement humain normal. Nous avons tou.te.s tendance, de façon innée, à nous comparer aux autres afin de nous évaluer en fonction de nos opinions, de nos aptitudes et de nos caractéristiques, de définir ou de préciser notre identité et de rehausser notre estime de soi.
La comparaison peut être une façon de se motiver à changer tout comme une source de dévalorisation désagréable. Une comparaison peut être constructive lorsqu’elle porte sur les réalisations, les attitudes et les comportements, mais seulement si nous faisons preuve d’autocompassion et si nous évitons de nous juger et de nous mettre une pression excessive. En revanche, la comparaison basée sur l’apparence est rarement bénéfique.
Lorsqu’il est question d’apparence, nous avons tendance à nous comparer aux personnes qui possèdent une caractéristique que nous n’avons pas, mais que nous désirons acquérir. Si, par exemple, je suis inconfortable avec ma grande taille, je risque de me comparer davantage aux personnes plus petites que moi et moins à celles qui me ressemblent ou qui sont plus grandes que moi.
Avec le temps, ce type de comparaison peut potentiellement mener à de l’insatisfaction corporelle, affecter nos comportements (en lien avec notre alimentation et notre pratique d’activité physique) en plus d’avoir des impacts sur la santé mentale. Elle peut également détourner l’attention de valeurs plus profondes, comme les qualités personnelles et les réalisations, et affecter notre capacité à apprécier notre unicité.
Se comparer aux autres est inévitable, toutefois, la façon d’interpréter les constats tirés de ces comparaisons nous appartient. Ma suggestion? Troquer le dénigrement et la dévalorisation par un exercice de mise en valeur de nos forces et de notre unicité.
Parution initiale : avril 2016
Mise à jour : janvier 2025
Référence :
Titulaire d’un doctorat en psychologie, Dre Stéphanie Léonard est spécialisée dans le traitement des troubles de l’alimentation, des comportements alimentaires et de l’image corporelle.
D’une part, Dre Léonard possède une solide formation scientifique, étant titulaire d’une maîtrise en psychiatrie de l’Université McGill, ainsi que d’une maîtrise et d’un doctorat en psychologie de l’Université du Québec à Montréal. D’autre part, sa pratique en clinique privée ainsi qu’à l’unité des troubles de l’alimentation de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas, l’animation d’ateliers et de formations, de même que sa participation à divers projets dans le domaine des médias et télécommunications lui confèrent une riche expérience clinique.
De plus, Dre Léonard est la fondatrice de l’organisme BienAvecMonCorps. Excellente vulgarisatrice, elle participe régulièrement à plusieurs émissions de télévision et de radio et elle écrit dans divers magazines.
« Que diriez-vous si l’on tentait d’être bien dans notre peau? Si on se permettait d’accorder moins d’importance à notre apparence et un peu plus à qui l’on est vraiment comme personne…Je vous lance le défi! »
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