Vais-je être plus heureux.euse lorsque j’aurai perdu du poids ?

Vais-je être plus heureux.euse lorsque j’aurai perdu du poids ?

Il est normal de penser que l’on pourrait être plus heureux.euse si l’on perdait du poids puisque l’association entre minceur et bonheur est entretenue et renforcée par la société. Il est vrai que perdre du poids peut provoquer à court terme un sentiment de bien-être… Toutefois, cet effet n’est que temporaire puisque la perte de poids ne rend certainement pas plus heureux.euse à long terme.

Ce n’est pas en tentant de changer qui l’on est que l’on se sent mieux, mais plutôt en mettant l’emphase sur le respect et l’acceptation de soi.

Mettre sa vie sur « pause »

Notre société est obsédée par la minceur qui est devenu le critère de beauté et de performance par excellence. Les adultes (et même les jeunes enfants) associent, à tort, perte de poids et minceur à : succès, performance, sentiment de contrôle et bonheur. La société nous bombarde de messages qui entretiennent ces associations. Cela explique pourquoi nous en sommes venues à croire que minceur = bonheur. Certaines personnes vont jusqu’à mettre leur vie sur « pause » en attendant de perdre du poids : pas de nouveaux vêtements, pas de sorties, pas de nouveau travail avant d’avoir maigri!

 

L’effet « lune de miel »

Le sentiment d’euphorie lié à la perte de poids est souvent appelé la « lune de miel ». Cet état d’esprit est éphémère, car la reprise de poids dans les cinq années qui suivent est presque inévitable et parce que perdre du poids ne change pas qui l’on est. Plus important encore, perdre du poids ne règle pas nos problèmes comme par magie et ne nous aide pas à vivre avec nos peurs, nos difficultés et nos défauts.

Le piège de la perte de poids est de croire que maigrir améliora l’estime de soi et apportera un sentiment de contrôle à long terme. D’ailleurs, des données révèlent que les personnes qui avaient perdu du poids étaient davantage malheureuses et présentaient un plus grand nombre de symptômes dépressifs que les personnes n’ayant pas perdu de poids. Le fait de constater, avec déception, que perdre du poids n’avait pas changé la perception de soi ou de ses états d’âme pourrait en partie expliquer ces effets.

 

S’accepter avant tout

Perdre du poids ne rend pas plus heureux.euse. Ce qui risque de contribuer davantage à notre bonheur est de se respecter, et ce face à notre apparence physique, mais surtout face à qui l’on est comme personne.

Quelques suggestions :

  • Apprendre à bien se connaître en prenant conscience de nos forces et de nos faiblesses;
  • Se respecter en faisant des choix de vie qui nous ressemblent et non pour plaire aux autres;
  • S’entourer de personnes avec qui l’on se sent bien et avec qui on peut être vraiment soi-même;
  • Adopter de bonnes habitudes de vie pour prendre soin de soi.

Rappelez-vous d’un moment où vous vous sentiez heureux.euse…

Décririez-vous ce moment en chiffres sur un pèse-personne ou plutôt en fonction des émotions que vous avez vécues, du lieu où vous étiez ou des personnes qui vous entouraient?

 

 

Références :

Jackson, S.E. et al. (2014). Psychological changes following weight loss in overweight and obese adults : a prospective cohort study. Plos One, vol.9(8), pp.e104552.

Ogden, Jane. (2010). The Psychology of Eating. From Healthy to Disordered Behavior, Second Edition. West Sussex : Wiley-Blackwell Press.

Publication initiale : Août 2014
Révision : Septembre 2023

Ajoutez-moi à la liste d'attente Nous vous contacterons lorsque cette formation sera disponible.