Mettre sa vie sur « pause »
Notre société est obsédée par la minceur qui est devenu le critère de beauté et de performance par excellence. Les adultes (et même les jeunes enfants) associent, à tort, perte de poids et minceur à : succès, performance, sentiment de contrôle et bonheur. La société nous bombarde de messages qui entretiennent ces associations. Cela explique pourquoi nous en sommes venues à croire que minceur = bonheur. Certaines personnes vont jusqu’à mettre leur vie sur « pause » en attendant de perdre du poids : pas de nouveaux vêtements, pas de sorties, pas de nouveau travail avant d’avoir maigri!
L’effet « lune de miel »
Le sentiment d’euphorie lié à la perte de poids est souvent appelé la « lune de miel ». Cet état d’esprit est éphémère, car la reprise de poids dans les cinq années qui suivent est presque inévitable et parce que perdre du poids ne change pas qui l’on est. Plus important encore, perdre du poids ne règle pas nos problèmes comme par magie et ne nous aide pas à vivre avec nos peurs, nos difficultés et nos défauts.
Le piège de la perte de poids est de croire que maigrir améliora l’estime de soi et apportera un sentiment de contrôle à long terme. D’ailleurs, des données révèlent que les personnes qui avaient perdu du poids étaient davantage malheureuses et présentaient un plus grand nombre de symptômes dépressifs que les personnes n’ayant pas perdu de poids. Le fait de constater, avec déception, que perdre du poids n’avait pas changé la perception de soi ou de ses états d’âme pourrait en partie expliquer ces effets.
S’accepter avant tout
Perdre du poids ne rend pas plus heureux.euse. Ce qui risque de contribuer davantage à notre bonheur est de se respecter, et ce face à notre apparence physique, mais surtout face à qui l’on est comme personne.