Publié le Vendredi le 30 juin 2023

Mon corps

Vous êtes assis.e confortablement, reposé.e, la douce brise d’été dans vos cheveux, mais tout d’un coup, elles surgissent : ces pensées fatigantes qui vous empêchent de bien profiter de vos vacances. « J’aurais dû aller faire mon entraînement ce matin, je n’avais pas d’excuse. », « J’aurais dû prendre le sandwich à la place de la poutine quand on s’est arrêté à la petite cantine sur le bord de la route. » Comment faire pour que la culpabilité ne gâche pas vos vacances cet été?

Changer ses perceptions

Pour bien des gens, l’alimentation et la pratique d’activités physiques sont vues comme des façons de contrôler leur poids. Cela vient souvent avec des règles qu’on s’impose à soi-même. Pour plusieurs, l’arrivée des vacances peut donc être synonyme de stress, car la routine sera chamboulée, les « règles » seront plus difficiles à suivre. Et si l’on voyait plutôt la nourriture comme une façon de faire du bien à notre corps, de lui procurer du plaisir? Et la pratique d’activités physiques comme une façon de se défouler, de s’amuser, de se dépasser? Les vacances d’été sont tout à fait propices pour vivre ses sensations positives: plaisir de savourer des aliments qu’on mange seulement durant cette période de l’année, émerveillement de découvrir de beaux endroits en marchant dans une ville étrangère, excitation de goûter de nouveaux aliments en voyage, fierté d’avoir gravi une montagne et de pouvoir admirer la vue…

Des pensées à chasser ou…reformuler!

Il n’est pas nécessairement facile de se défaire de toutes ces pensées négatives qui nous envahissent. Une première étape peut être de prendre conscience lorsqu’une pensée teintée de culpabilité se pointe. Puis, s’efforcer de la chasser aussitôt. On peut aussi tenter de reformuler nos pensées en remplaçant les « je dois » ou « j’aurais dû » par des « ça m’a permis » ou « ça m’a apporté ». Faisons l’exercice!  
« J’aurais dû aller faire mon entraînement ce matin, je n’avais pas d’excuse. »

« Je ne suis pas allé.e m'entraîner ce matin, mais je suis allé.e aux jeux d'eau avec mes enfants. Ça m'a permis de m'amuser avec eux et de rire un bon coup! »
 
« J’aurais dû prendre le sandwich à la place de la poutine quand on s’est arrêté à la petite cantine sur le bord de la route. »

« Elle était vraiment bonne la poutine que j’ai mangée ce midi. Ça m’a permis de me rappeler de beaux moments quand j’étais petit.e et qu’on partait toute la famille en road trip. »
 
« À voir les photos publiées par mes amis, je suis le.la seul.e à ne pas faire de kayak, de randonnée, de vélo…Je dois absolument m’y mettre aussi! »

« J’ai pris une marche ce matin. J’ai eu le temps d’observer la nature et ça m’a apporté beaucoup d’apaisement. »
 
« Je me suis laissé.e emporter hier au souper barbecue. J’ai trop mangé. Je dois préparer un souper léger ce soir. »

« J’étais content.e de partager un repas avec mes ami.e.s hier. Ça m’a apporté tellement de joie et de légèreté! J’ai trop mangé, ça arrive. Je vais tenter d’être plus à l’écoute de mon corps la prochaine fois. »
Et si ce que vous mangerez et ferez pendant vos vacances cet été vous permettait de vivre des sensations agréables et de créer de beaux souvenirs plutôt que de vous faire vivre de la culpabilité?

Quelles sensations positives pourraient vous faire vivre les aliments et les activités physiques durant vos vacances?

Andréanne Poutré
Cheffe de projets
À propos de l'autrice

Nutritionniste depuis 2010, Andréanne a animé de nombreuses formations, rédigé plusieurs articles de blogue, en plus de participer à la création de divers outils d’éducation. Excellente communicatrice, elle vulgarise aisément des sujets d’intérêts pour les parents. Par ses diverses expériences professionnelles, Andréanne a acquis une bonne connaissance du milieu de la petite enfance et du milieu scolaire. Elle-même maman de deux jeunes enfants, elle est pleinement consciente de tous les défis liés à la parentalité. Elle souhaite ainsi accompagner les parents, de façon bienveillante et concrète, pour qu’ils puissent aider leurs enfants à développer une image corporelle positive. «Je souhaite que chaque enfant puisse bénéficier d’un environnement favorisant le développement d’une bonne estime de soi, d’une image corporelle positive ainsi que d’une relation saine avec l’activité physique et l’alimentation!»


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