Quelles sont les conséquences de catégoriser les aliments comme «bons» ou «mauvais» ?

Quelles sont les conséquences de catégoriser les aliments comme «bons» ou «mauvais» ?

Quels sont les « bons » aliments? Vous me répondrez probablement les fruits, le poisson, le yogourt et les légumes, surtout ceux du jardin. C’est vrai que ces aliments possèdent généralement une bonne valeur nutritive. Quels sont les « mauvais » aliments? Vous me direz sûrement les gâteaux, les croustilles, les biscuits, le chocolat et la poutine. En effet, ces aliments sont généralement plus denses en calories, en matières grasses, en sel ou en sucre. 

Toutefois, le fait de catégoriser les aliments comme étant « bons » ou « mauvais » n’améliore pas les choix alimentaires et peut même nuire à la relation avec la nourriture. TOUS les aliments devraient avoir une place dans le cadre d’une saine alimentation.

Des pensées nuisibles

Lorsque vous classez les aliments comme étant « bons » ou « mauvais », différents types de pensées peuvent occuper votre esprit à l’égard de votre alimentation. Par exemple, vous pouvez vous réjouir d’avoir mangé un minimum de calories ou vous culpabiliser d’avoir mangé de la crème glacée. Voilà des pensées nuisibles qui occupent inutilement votre tête et qui ne servent qu’à alimenter un sentiment de contrôle. Malheureusement, un jour ou l’autre, cela mène généralement à de la frustration et/ou à des pertes de contrôle (ex : compulsions). Ces pensées sont souvent des traces laissées par les diètes amaigrissantes et la privation.

 

Des pensées aidantes

Vos pensées nuisibles ont avantage à être remplacées par des pensées aidantes qui sont plus rationnelles. Les pensées aidantes sont celles que vous dirait une personne bienveillante, par exemple : « J’avais faim, j’ai mangé un biscuit et c’est normal d’en manger à l’occasion. ». Pour y arriver, essayez d’abord de prendre conscience de vos pensées nuisibles et de quelles façons elles affectent votre relation avec la nourriture. Ensuite, vous pourrez miser sur de petits changements graduels pour améliorer vos attitudes et comportements alimentaires pour vous aider à nuancer vos pensées. Remplacer ses pensées nuisibles par des pensées aidantes demande du temps, de l’indulgence et parfois de l’aide professionnelle.

 

Une alimentation globale

Manger sainement ne veut pas dire de se limiter à la valeur nutritive des aliments, c’est-à-dire aux chiffres, aux étiquettes et aux portions. Si vous vous fiez uniquement aux informations nutritionnelles pour faire des choix alimentaires, cela peut justement vous amener à catégoriser les aliments comme étant « bons » ou « mauvais ». Je vous propose plutôt d’accorder une plus grande place à vos émotions, vos plaisirs et vos préférences alimentaires. L’alimentation, c’est rempli de nuances!

L’alimentation n’a pas à être 100% parfaite pour nous garder en bonne santé. Tout n’est pas noir ou blanc! L’alimentation doit être perçue de façon globale : un seul aliment ne peut pas être responsable d’une carence, du maintien de la santé ou d’une prise de poids. C’est ce que l’on mange régulièrement au fil des jours, semaines, mois et années qui compte.

 

Dans votre quotidien, comment avez-vous tendance

à considérer les aliments?

 

 

Référence :

Freeland-Graves JH, Nitzke S. Position of the academy of nutrition and dietetics: total diet approach to healthy eating. Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics. 2013;113(2):307-17.

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