Comment devrais-je réagir à la grossophobie ?

Comment devrais-je réagir à la grossophobie ?

Les croyances et les préjugés à l’égard des personnes en surpoids sont si fréquents qu’un nouveau mot a été créé : la grossophobie. Cette « phobie de la grosseur Â» peut s’exprimer par des commentaires verbaux inappropriés, comme des moqueries ou des insultes, de l’exclusion sociale et même des agressions physiques. C’est sérieux. À l’approche des festivités de Noël, je considère important de réfléchir à nos attitudes et comportements à l’égard de la grossophobie, afin de profiter pleinement des moments passés ensemble.

Que devrais-je savoir si j’ai tendance à la grossophobie?

Ce qui détermine le poids d’une personne est multifactoriel, ce qui implique l’influence de plusieurs facteurs modifiables ou non. La problématique du poids est beaucoup plus complexe qu’une simple question de volonté. On pourrait croire que le fait de juger sévèrement le poids d’une personne lui permettra de se prendre en main. Mais c’est faux! La grossophobie a des effets dommageables et bien documentés sur la qualité de vie des personnes en surpoids, se traduisant notamment par un risque accru de dépression et d’anxiété, ainsi que des pensées et comportements suicidaires.

 

Que devrais-je savoir si je vis de la grossophobie?

Il peut arriver que l’on se retrouve sans mot devant la grossophobie. Je vous invite à réfléchir à une façon de réagir, afin d’éviter de ressentir un malaise. Si le poids corporel occupe vos conversations d’une façon négative, je vous propose quelques suggestions pour changer de sujet. Par exemple, vous pourriez dire : « je travaille à améliorer ma relation avec la nourriture, alors j’aimerais que l’on parle d’autre chose » ou « je crois qu’il est préférable de ne pas parler de mon poids ou du poids des autres ». Vous pouvez aussi changer de sujet en demandant comment vont les enfants! Ce n’est pas tout le monde qui est conscient que la grossophobie est dommageable.

 

Comment profiter pleinement des festivités tous ensemble?

La grossophobie est mauvaise pour la santé physique et psychologique et je suis certaine que personne ne souhaite être en mauvaise santé. J’aimerais donc vous proposer de ne pas inviter la grossophobie lors des festivités de Noël. Ce qui est mémorable lors de nos réunions familiales et amicales, ce sont les retrouvailles, l’accueil, les sourires, la gentillesse, la bonne nourriture et le vin pour certains. Ce sont de toutes ces belles choses dont nous nous souviendrons longtemps, pas de la grossophobie.

 

 

À l’approche des festivités de Noël, avez-vous tendance à anticiper les attitudes et les comportements grossophobes? Si oui, comment pourriez-vous mieux gérer ces moments afin de profiter pleinement des moments passés ensemble?

 

 

 

Références :

Alberga AS, Russell-Mayhew S. Weight bias: a call to action. Journal of Eating Disorders. 2016;4:34.

Gravel K, Lemieux S, Provencher V. Stigmatisation liée au poids corporel : quoi? pourquoi? comment? Bulletin de santé publique de l’Association pour la santé publique du Québec. 2011;33(2):27-30.

World Health Organization. Weight bias and obesity stigma: considerations for the WHO European Region. 2017.

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