CORPS et SPORT

Étant en quelque sorte son outil de travail, l’athlète entraîne, conditionne, tonifie et pousse son corps à dépasser ses limites. Le corps d’un.e athlète peut donc rapidement devenir le centre d’attention en plus d’être exposé, jugé, évalué et soumis à différentes pressions qui peuvent créer un désir de modifier son corps afin d’améliorer ses performances. Dans ces contextes, les athlètes peuvent vivre des enjeux particuliers quant à la relation qu’il.elle.s entretiennent avec leur poids, leur silhouette, leur musculature et leur apparence.

En contrepartie, le sport représente une occasion en or pour favoriser le développement de l’estime de soi, de l’efficacité personnelle et d’une image corporelle positive en contribuant à valoriser les athlètes et leur corps pour tout ce qu’il est capable d’accomplir au-delà de l’image qu’il projette. Une image corporelle positive est associée à :

• Une meilleure estime de soi, confiance en son corps et en ses habiletés;
• De meilleures performances, l’atteinte de son plein potentiel athlétique et la réussite sportive;
• La capacité de voir son corps tel qu'il est en réalité, l'accepter et le traiter avec bienveillance;
• Une meilleure affirmation de soi, la capacité à écouter ses besoins et à mettre ses limites;
• L’appréciation de son unicité, des particularités de son corps et de celui des autres (valorisation de la diversité) et la compréhension que l'apparence ne détermine pas sa valeur comme personne ni son identité d’athlète;
• Une relation plus positive avec la nourriture, l’activité physique et le sport et l’adoption de comportements favorables à la santé et au bien-être;
• Une plus grande appréciation pour le sport et une meilleure chance d’adhérer à la pratique sportive à plus long terme et une santé globale améliorée.

Bref, un.e athlète qui développe une relation positive avec son corps, c’est un.e athlète qui sera plus en forme, plus épanoui.e, plus confiant.e et en santé. C’est un.e athlète qui pourra atteindre son plein potentiel!

Dans les outils d’ÉquiLibre, le terme « athlète » désigne toute personne qui pratique un sport dans un cadre compétitif, que ce soit au niveau débutant ou élite.

Mon sport ne se limite pas à une seule catégorie de sports alors quelle boîte à outils devrais-je choisir?

Nous vous proposons de sélectionner la boîte qui correspond le mieux aux enjeux et aux pressions corporelles propres aux athlètes de votre sport :

• La boîte pour les sports à catégories de poids adresse davantage les pressions en lien avec la règlementation selon laquelle l’athlète doit rester dans une catégorie de poids fixe pendant une période définie, la pesée précompétition qui peut induire l’adoption de comportements problématiques (jeûne, déshydratation par sudation), etc.
• La boîte pour les sports collectifs adresse davantage les pressions liées aux idéaux morphologiques valorisés selon les exigences de la position jouée, les processus de sélection d’équipe, le port d’uniformes révélateurs et peu inclusifs, etc.
• La boîte pour les sports d’endurance et gravitationnels adresse davantage les pressions liées aux exigences athlétiques pour optimiser la composition corporelle afin d’être le.la plus léger.ère et rapide possible, la modélisation des athlètes de haut niveau, le port de vêtements d’entraînement et de compétition révélateurs, etc.
• La boîte pour les sports technico-artistiques adresse davantage les pressions résultant du système de jugement, les idéaux qui valorisent les corps sveltes, les critères d’uniformité, les processus de sélection, la comparaison avec les autres athlètes, le port de costumes révélateurs, etc.
  • Si vous êtes entraîneur.e de natation artistique, de cheerleading, de patinage synchronisé, etc., nous vous suggérons cette boîte, même si votre sport est aussi un sport d’équipe.

Est-ce qu’il y a une plus-value à consulter les outils de plusieurs boîtes de catégories de sports différentes?

Non! Tous les outils des boîtes sont très similaires et se distinguent par les adaptations apportés aux exemples, aux témoignages, aux images et quelques pistes d'action afin de tenir compte des enjeux corporels et de la réalité sportive de chaque catégorie. 

Je suis entraîneur.e auprès de jeunes de niveau récréatif, est-ce que les outils peuvent me servir? 

Plusieurs outils (certains plus que d’autres : Les idéaux athlétiques, La confiance corporelle, Le développement d’une relation positive avec l’alimentation et le sport) abordent des notions transversales au milieu du loisir, du sport ou du plein air non compétitif qui peuvent certainement vous servir ou être adaptées à votre contexte.

Toutefois, les contenus sont conçus principalement pour sensibiliser et outiller les entraîneur.e.s à mieux comprendre les enjeux et les pratiques entourant le corps en contexte compétitif où le poids est encore trop souvent considéré comme un déterminant clé de la performance. Cette réalité se reflète dans les pistes d’action, les réflexions, les exemples proposés, etc.

Vous êtes aussi enseignant.e.s en éducation physique et à la santé (ÉPS)? Découvrez nos outils conçus pour le cours d’ÉPS.

Est-ce que les outils peuvent aussi représenter des ressources pour les athlètes? 

Non! Ni le contenu ni la forme des outils ne sont conçus pour les athlètes directement. Les concepts, les réflexions et les pistes d’action ont été développés spécifiquement pour répondre aux enjeux et aux besoins rapportés par les entraîneur.e.s québécois.es d’âge adulte.

Pour des outils et des ressources à recommander aux athlètes, consulter la section prévue à cet effet dans le document Coin des entraîneur.e.s. Le lien de téléchargement se trouve à la fin de chaque outil numérique.

Est-ce que les outils abordent la nutrition sportive et l'entraînement pour améliorer les performances?

Non, les outils n'abordent pas directement la nutrition sportive, mais plutôt la relation avec la nourriture et l’activité physique en contexte sportif. Ils visent à encourager des environnements inclusifs qui valorisent la diversité corporelle, réduisent l’importance du contrôle corporel à tout prix et soutiennent l’autonomie corporelle des athlètes au service de leur santé globale, de leur confiance corporelle et de leur réussite sportive.

Soucieux d'adopter un langage représentatif de la diversité de genre, nous avons appliqué les principes de rédaction inclusive dans tous les outils numériques. Il est important de noter qu’il y a différentes composantes de l’identité. Pour certaines personnes, leur sexe assigné à la naissance ne correspond pas à leur identité de genre, soit leur ressenti profond. Ainsi, on emploie les mots « filles/femmes » et « garçons/hommes » lorsqu’on aborde les thématiques entourant les stéréotypes de genre ou lorsqu’on rapporte des constats de la littérature scientifique.

Dans le cadre des outils numériques, nous utilisons également le mot « gros.se ». C’est un terme qualificatif et en aucun cas son utilisation n’est péjorative. Il sera utilisé pour définir la grosseur comme « une personne grosse ».

Finalement, dans les outils, nous utilisons le terme « personne ayant un handicap » comme qualificatif, par souci de respect de la dignité des personnes concernées. Son usage n’a aucun caractère péjoratif. Ce choix vise à reconnaître les expériences vécues sans réduire la personne à son handicap. Reconnaître le handicap d'une personne favorise l’inclusion, les aménagements et l’accessibilité.

Responsable du projet :

Karah Stanworth-Belleville. Dt. P., M. Sc. (Elle/she)
Cheffe de projets
karah.stanworthbelleville@equilibre.ca  

Partenaire financier :

Ce projet a été rendu possible grâce au soutien financier du ministère de l’Éducation.  

Partenaires de mise en œuvre et de déploiement : 

ÉquiLibre remercie également tou.te.s les professionnel.le.s et les entraîneur.e.s qui ont contribué de manière importante à la conception et au développement du projet!